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5/4/22

Emilie Wapnick : la « multipotentialiste » qui parle orientation

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Emilie Wapnick a attiré notre attention lors de son intervention au TEDX Talks.

Son discours démarre fort : « levez votre main si on vous a déjà demandé ce que vous vouliez faire plus tard ». « Aux alentours de quel âge vous a-t-on posé cette question pour la première fois ? ». 5 ans. Et enfin, « levez votre main, si cette question était une quelconque source d’angoisse pour vous ». Lorsque la quasi-totalité de la salle lève la main, on réalise où la jeune femme veut en venir.


Les sous-titres français peuvent être activés en bas à droite de la vidéo.


« Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? »

La première fois que l’on entend cette question, nous avons environ 5 ans. Et les adultes la posent en général dans le but d'écouter une réponse « mignonne » : astronaute, ballerine,… Et pourtant, plus les années passent, plus cette réponse est pleine d’attente.

« Si cette question incite les enfants à rêver ce qu’ils pourraient devenir, ça ne les inspire pas à rêver TOUT ce qu’ils pourraient devenir. »

Car un enfant qui répond vingt métiers différents se verra répondre « tu es mignon, mais il va bien falloir choisir ! ».

Que se passe-t-il lorsque l’enfant a « trop » de centres d’intérêt ?

Emilie Wapnick fait partie de ces enfants qui n’avaient pas la réponse à « qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? ». Et c’est super ! Car cette interrogation lui a permis de créer le terme de « multipotentialiste » et donc de mettre un mot sur un « mal » qui touche de très nombreux jeunes.

Les multipotentialistes

« Le problème n’était pas que je n’avais pas de centres d’intérêt, le problème était que j’en avais trop. J’aimais l’anglais et les mathématiques et l’art et je créais des sites internet et je jouais de la guitare dans un groupe Punk. »


La société actuelle valorise la vocation unique, une destinée, le fait d’avoir une révélation qui nous emmènera sur un chemin tout au long de notre vie. Ce schéma fonctionne pour certains. Et pour les autres ? Burn-out, stress, … Dans le cas d’Emilie, un désintéressement apparaît au bout de quelques temps. Même si le sujet la passionne totalement dans un premier temps, lorsque la tâche est acquise, que le challenge n’en est plus un, Emilie se lasse. Et, parce qu'elle sentait la pression sociale, elle essayait de s’accrocher, pour ne pas « gaspiller ses efforts ». « Tu as peur de t’engager », « tu sabotes tes efforts »… Sont autant d’exemples qu’Emilie entendait régulièrement. Et pourtant elle finissait par abandonner et se plonger corps et âme dans un nouveau domaine.

Ces changements à répétition, hors des « normes », faisaient penser à Emilie qu’elle n’était pas normale, que sa vie n’avait pas de but et entraînaient donc un stress important chez elle. Et oui, elle était persuadée qu’un jour viendrait où elle devrait renier toutes ses passions pour n’en choisir qu’une et s’y dévouer totalement.

« Il n’y a rien qui cloche chez vous !  Vous êtes un multipotentialiste. »

Comme expliqué plus haut, cette capacité peut être considérée comme un obstacle à franchir, un frein dans votre développement. Et c’est pourtant un atout énorme ! Pour Emilie, les multipotentialistes ont trois superpouvoirs :

1-    L’esprit de synthèse : il est possible pour eux de combiner facilement plusieurs domaines pour en créer un nouveau.

2-    L’apprentissage rapide : passionnés par un sujet, ils absorbent toutes les informations possibles sur ce domaine. De plus, ils apprécient d'être débutants, repartir de 0. Résultat ? Ils n’ont pas peur de tester les nouveautés et de sortir de leur zone de confort.

3-    La flexibilité : si on a plusieurs métiers, on a plusieurs clients. Les multipotentialistes ont ainsi une grande capacité à s’adapter à ses différents interlocuteurs et à leurs besoins.

Création de nouveaux domaines

" Nous devrions tous mener les vies et les carrières qui correspondent à la manière dont nous sommes faits."

Source : TEDX Talks

Son site internet : PUTTYLIKE

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